domingo, 29 de maio de 2011

TRADUISANT POÉSIE FRANÇAISE ET...


l'expressionnisme




...écoutant lou reed: satellite of love! Seul, inconnu, dimanche dans la nuit.


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L'ÉTUDIANTE, 4

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l'expressionnisme


LE VIN DES AMANTS

Aujourd'hui l'espace est esplendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!

Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Das une délire parallèle,

Ma soeur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!

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Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Idem, P, 129.

L'ÉTUDIANTE, 3

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Une négresse par le démon secouée
Vêut goûter une enfant triste de fruits nouveaux
Et criminels aussi sous leur trouée,
Cette goinfre s'apprête à de rusés travaux:

A son ventre compare heureuses deux tétines
Et, si haut que la main ne le saura saisir,
Elle darde le choc obscur de ses bottines
Ainsi que quelque langue inhabile au plasir.

Et, dans ses jambes où la victime se couche,
Levant une peau noir ouverte sur le crin
Avance le palais de cette étrange bouche
Pâle et rose comme uncoquillage marin.

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Stéphane Mallarmé, MALLARMÉ. São Paulo. Ed. Perspectiva. Bilingue (Tridução & Triálogos: A. de Campos, Décio P. e H de Campos.

L'ÉTUDIANTE...2

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LES CONTEMPLATIONS

XIV

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Jê partirai. Vois-tu, jê sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Jê ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir que tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo
3 septembre 1847

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sexta-feira, 27 de maio de 2011

L'ÉTUDIANTE...1

giorgio de chirico
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CORRESPONDANCES

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La Nature est un temple où des vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent.
Dans une ténébreuse et profounde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, le coulers et les sons se répondent.

Il est des parfums, frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme le prairies
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants.

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le bejoin et l'encens,
Qui chantent les transport de l'esprit et des sens.


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Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Paris, 1964, Éditions Gallimard et Librarie Générale Française.